Des progrès dans le jeu mais un manque de réalisme pénalisant

Première période

Le début de match était prometteur. La circulation de balle était à l’avantage des Rennais et le triangle côté droit constitué de Mbia, Sorlin et Moreira multipliait les bons enchaînements. La première belle occasion des Rennais survenait juste avant le quart d’heure de jeu. Après une longue possession du ballon en faveur des Rennais, Sorlin renversait le jeu sur Moreira. En première intention, l’ancien Lensois, remisait pour Briand mais les retours in-extremis de César et de Zubar sauvaient les Marseillais d’une ouverture du score adverse. Dans la foulée, Ribéry partait en contre à toute vitesse jusque dans la surface rennaise. Crocheté par Cheyrou, eul’ gars de Boulogne sur Mer tombait mais l’arbitre ne bronchait pas. Malgré cette chaude alerte, l’équipe rennaise n’a pa paniqué. Les renversements de jeu répétés de Sorlin et Cheyrou ont offert des solutions sur les côtés, principalement le droit avec Moreira, auteur de nombreux centres. Le jeu rennais penchait à droite, pour deux raisons : l’absence de l’habituelle “machine à centrer” sur le côté gauche, à savoir Monterrubio recentré, et les montées de Mbia, plus offensif que Jeuenchamp. Un des centres de l’arrière droit rennais trouvait même la tête de Hadji qui loupait le cadre. Deux belles occasions rennaises, on joue depuis à peine plus d’un quart d’heure.
Les Marseillais se montraient surtout dangereux sur coups de pied arrêtés, que ce soit par Lamouchi, dont la frappe était contrée à la réception d’un coup-franc de Ribéry ou Taiwo en force.
Les Rouge et Noir exercaient un pressing et récupéraient quelques ballons assez haut. Ainsi, suite à un ballon intercepté par Sorlin aux abord de la surface marseillaise, Rennes obtenait un coup-franc intéressant pour une faute de Lamouchi mais Monterrubio ratait le cadre.
Les occasions n’étaient pas franchement dangereuses mais Rennes jouait bien et on se disait que ça finirait par payer. Mais profitant d’une mésentente entre Jeunechamp et Hadji, Cana récupérait le ballon et obligeait Hadji à faire l’effort pour revenir. Alors que le Rennais allait semble-t-il dégager en corner, Cana le poussait légèrement et son pied butait sur le pied de tir de Hadji. Résultat, Hadji tombait, son dégagement en corner se transformait en frappe molle. Cana récupérait le ballon, centrait en retrait pour Pagis qui trompait Pouplin d’une frappe croisée. Cruel coup du sort pour des Rennais qui maîtrisaient plutôt la partie.
Un dernier cafouillage dans la surface de réparation marseillaise suite à un corner de Monterrubio pouvait permettre à Mbia de marquer mais cette occasion ratée ne faisait qu’accentuer les regrets nourris lors d’une première mi-temps dans laquelle les Rennais auront pêché dans le dernier geste.

Seconde période

Au retour des vestaires, l’OM se montrait rapidement dangereux et obligeait Pouplin à sortir le grand jeu pour arrêter un tir de Niang sur coup-franc et à sortir devant un Bamogo un peu court pour armer sa frappe.
Les Rennais avaient plus de mal en ce début de seconde mi-temps mais allait quand même donner quelques frissons aux supporters marseillais. Lancé dans la profondeur par Moreira, Briand choisissait de frapper fort mais un peu excentré, il voyait son tir mourir dans le petit filet. Au "Challenge de l’Offensive ratée", Rennes marque des points...
Par la suite, l’arbitre oubliait de siffler un penalty pour un croque en jambe tout en finesse de Jeunechamp sur Pagis. Après tout, si les erreurs d’arbitrage font partie du football comme on le dit si bien, autant s’en servir. Cana l’a fait, Jeunechamp l’a imité.
Peut-être marqués par ce but marseillais, les Rennais ne reprenaient pas cette seconde mi-temps comme ils avaient démarré la première. Il leur était plus difficile de faire le jeu, la faute à des Marseillais galvanisés par leur but et plus présents, à l’image d’un Ribéry génial dans la dernière passe et débordant (encore et toujours) d’énergie.
Les Rennais s’en remettaient à des tirs lointains mais les tentatives de Hadji puis Monterrubio n’inquiétaient pas Carrasso. Mais ils ne renonçaient pas, quitte à jouer assez haut. Si haut que sur une merveille de ballon en profondeur de Nasri, Bourillon était lobé et Niang s’en allait seul au but. Plat du pied, efficacité. Enfin, normalement, car Niang faisait plutôt rimer "plat du pied" avec "à côté".
Le jeu rennais n’était plus aussi fluide, les passes étaient moins précises, les appels moins tranchants.
En face, la qualité de passe de Nasri rentré en cours de jeu et l’activité incessante de Ribéry posaient des problèmes à la défense stadiste. Le finaliste de la dernière Coupe du Monde, sur une de ses percées, délivrait astucieusement un ballon pour Maoulida. L’ancien Rennais trompait Pouplin et scellait le sort de la partie.
Ce n’est pas un dernier bon enchaînement à trois entre Moreira, Cheyrou et Hadji, conclu par une tête de ce dernier dans les bras de Carasso, qui allait changer la donne.

Imprécis dans le dernier geste, les Rennais repartent bredouilles de leur déplacement à Marseille mais ont montré une qualité de jeu intéressante qu’il leur faudra confirmer face à Monaco. Avec les buts en plus.