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20 août 2006 | à 03h21

Sorlin et Hadji en bonne forme

Le Stade Rennais obtient le nul face à une équipe monégasque qui a ouvert le score en début de match avant de se regrouper devant son but. L'activité incessante de Sorlin au milieu de terrain et la percussion de Hadji auront été des atouts importants dans la conquête du premier point de la saison.

Sorlin et Hadji en bonne forme

Pouplin : légèrement masqué, ne peut rien sur la frappe précise de Koller sur le but. Belle claquette qui a dû faire plaisir aux photographes sur un tir de Di Vaio (42ème). Peu dangereux, les Monégasques auront surtout essayé de tromper le gardien rennais par des frappes de loin. Rien à dire sur les coups de pied arrêtés, présent pour soulager son équipe face aux bons joueurs de tête adverses. Et rien à faire au pied, si ce n’est un dégagement du pied droit en début de match, ce qui témoigne du peu de pressing de Monaco.

Jeunechamp : reconduit à gauche de la défense, le capitaine rennais (en l’absence de Monterrubio) a profité de l’attentisme des Monégasques pour surtout être en vue offensivement. Des montées parfois ponctuées par de belles combinaisons en jeu court (notamment avec Hadji qui jouait devant lui) mais aussi par des centres imprécis. Donne un excellent ballon pour Moreira sur l’action qui amène le but. Et se prend un carton jaune pour s’être énervé auprès de l’arbitre.

Bourillon : lit très bien le jeu ce qui lui a permis d’anticiper bon nombre de ballons, que ce soit pour couvrir ses latéraux ou pour compenser son déficit de vitesse. Rassurant derrière, l’international Espoir joue avec intelligence et le fait bien. Face à Koller, a lutté comme il a pu dans le jeu de tête, parfois avec réussite. Relance de qualité, également. Du bon Bourillon.

Faty : naïf sur le but. Doit empêcher Gapké de se retourner mais est mis dans le vent à la première feinte de corps du jeune Monégasque qui peut alors centrer. Quelques fautes évitables dans les airs. Mais dans l’ensemble, un match correct avec quelques belles interventions pleines d’à-propos.

Melchiot : on attendait plus Mbia, plutôt bon à Marseille, mais ce fut finalement Melchiot qui était titularisé arrière droit. Une première mi-temps sous ses nouvelles couleurs sans grandes prises de risques offensives, se contentant le plus souvent de jouer avec Briand devant lui sans prendre souvent son couloir. Mais est monté en puissance au fil du match avec des montées plus prolongées en seconde mi-temps. Est l’auteur du dribble de la soirée : le ballon roule de droite à gauche, Melchiot fait semblant de revenir côté droit en mimant une passe du gauche mais gratifie le public d’un passement de jambe qui met complètement dans le vent son vis-à-vis. Défensivement, pas de gri-gri, a fait le boulot sans plus. Un premier match sobre qui laisse apparaître des qualités de puissance évidentes et un apport offensif intéressant.
Remplacé par Marveaux à la 70ème qui a eu le mérite de gêner la défense monégasque par ses accélérations et ses dribbles. Il y a du potentiel offensivement. A plutôt bien tiré les coups de pied arrêtés.

Cheyrou : son contrôle raté offre une possibilité de tir à Koller, on connait la suite. Avec Sorlin, a souvent cherché à orienter le jeu pour destabiliser le bloc monégasque mais la masse de joueurs adverses a rendu difficile la recherche d’attaquants rapides dans les espaces. Dangereux surtout sur ses coups-francs.

Sorlin : il court il court le Olivier. Que d’efforts encore. Certains voudraient le voir sur le côté, mais sa présence au coeur du terrain est nécessaire. S’il n’a pas toujours joué juste, c’est parce qu’il a tenté, comprenant vite que pour tromper la vigilance d’une équipe regroupée, il fallait oser. Très utile à la relance malgré ces quelques prises de risques. C’est lui qui déclenche les occasions de son équipe en orientant le jeu et en imposant un certain rythme. Son nombre de ballons touchés doit être impressionnant. Passé arrière droit après la sortie de Melchiot. L’un des meilleurs Rennais, comme d’habitude.

Hadji : souvent sur le banc la saison passée, l’international marocain a en ce début de saison un temps de jeu plus élevé ce qui très bon pour la confiance. Il provoque, ose, participe beaucoup au jeu. Déjà l’auteur d’une très bonne rentrée face à Lille et d’un bon match malgré son erreur à Marseille, Youssouf Hadji peut prétendre à une place de titulaire ( même lorsque l’équipe sera au complet) s’il enchaîne les prestations du même acabit. L’un des meilleurs Rennais.

Briand : titularisé côté droit, le jeune attaquant rennais ne s’est pas montré à son avantage en première mi-temps, trouvant trop peu souvent une solution pour créer le danger. Mais au retour des vestaires, il a débordé d’énergie en multipliant les débordements sur son côté et en récupérant même des ballons dans les pieds des adversaires en taclant. Un Briand récompensé de ses efforts en fin de match par un but qui arrive à point nommé pour la confiance.

Moreira : aligné devant avec Utaka, il a le plus souvent joué dos au but à cause d’une défense monégasque très compacte et laissant peu d’espaces pour utiliser la profondeur. Quelques bons enchaînements, à l’image de ce redoublement de passes entre lui et Utaka, conclu par le fauchage d’un joueur monégasque sur Moreira (première période). Sort perdant d’un face-à-face avec Roma. Aurait peut-être dû, surtout en seconde période lorsque l’équipe monégasque était encore plus bas, prendre sa chance en tirant. Chercher la dernière passe en profondeur dans une foule de joueurs apparaissait trop compliqué. Sert parfaitement Briand en retrait sur le but, sa première passe décisive pour le deuxième but rennais de la saison.

Utaka : Laszlo Bölöni connait les qualités de vitesse d’Utaka ce qui explique peut-être les raisons pour lesquelles Monaco a joué bas et empêché ainsi l’international nigérian de prendre les espaces. A court de rythme, il a joué par intermittence et créé le danger sur quelques accélérations, sans plus. A revoir en meilleure forme.
Remplacé par Mbia à la 92ème qui aura trouvé le temps pour se prendre un carton jaune.

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