Stade rennais - Angers : Rennes et la nécessité « d’anticiper la réussite »

« Il faut anticiper la réussite. » La formule utilisée par Bruno Genesio résume bien la rencontre des Rennais à Montpellier dimanche dernier. Les Rouge et Noir, faisant le siège d’un MHSC réduit à 10, s’étaient heurtés au bloc adverse, mais avaient également cruellement manqué d’inspiration. « Ce n’est pas une équipe qui baisse les bras, je ne sens pas une équipe qui lâche. » conteste pourtant Genesio. « Je ne sens pas du tout ça, ni en match, ni à l’entraînement. Mais je pense qu’on a besoin aussi d’avoir un peu plus de caractère dans les matchs où tout ne tourne pas comme on aurait envie. » Et de dresser ce constat. « C’est trop insuffisant pour une équipe comme nous qui veut ambitionner de se qualifier en coupe d’Europe de se créer si peu d’occasions. »

À Montpellier, il a manqué de présence dans la surface adverse pour enfin trouver la faille, notamment des attaquants selon le coach. « Il faut qu’ils se forcent, je pense qu’ils peuvent le faire. Ce sont des courses difficiles à faire, il faut anticiper la réussite aussi. Il y a de bons centres où on ne devance pas notre adversaire direct, on attend derrière qu’ils ratent le ballon ou se trouent. Il faut anticiper la réussite, passer devant, couper les trajectoires. Peut-être qu’une fois, 2 fois, 3 fois, le ballon n’arrivera pas. La 4e fois où il arrivera ce sera une occasion ou un but. On doit travailler là-dessus, ce sont aussi des courses mentales, des courses difficiles à l’image des courses en profondeur servies ou pas, mais qui permettent de libérer des espaces. Ce sont des courses difficiles à faire mentalement. Je pense que c’est ce qui nous a manqué notamment à 11 contre 10. »

« Avoir un esprit de guerrier »

Ce dépassement de soi, cette confiance qui ne faiblit pas à mesure que les occasions sont manquées, c’est peut-être cela que le Stade rennais doit retrouver en cette fin de saison, et dont il a cruellement manqué récemment. « Je pense que butter une ou deux fois sur le gardien, ça nous fragilise un peu. » concède Flavien Tait. Pas lassé de répéter son discours, pas désabusé, mais « un peu surpris », Bruno Genesio préfère s’intéresser à « savoir pourquoi, et comment faire. » pour à nouveau un "avoir état d’esprit de guerrier" comme il l’explique.

Mais le technicien avertit aussi sur le contexte avant le match face à Angers, condamné à la Ligue 2. « Si nous on a le moindre relâchement dans la préparation, dans notre motivation, dans le niveau d’agressivité qu’on devra mettre dans ce match, on va vers une désillusion. Car le football reflète souvent ce que vous méritez. Il faut se préparer à jouer Angers comme si on jouait le PSG, Lens, Marseille. On rentre dans le sprint final, les points valent très cher. On n’a pas le droit à l’erreur dimanche. »

À Montpellier, Rennes n’a pas été capable de prendre un point à défaut de ne pas gagner la rencontre, ce qui a « mis en pétard » l’entraîneur du SRFC. Face à Angers, les trois points sont attendus, la réussite également.