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8 novembre 2023 | à 19h12

Stade rennais-Panathinaïkos / Bruno Genesio : « La pression n’est jamais très bonne conseillère »

Avant un enchaînement important, avec le Panathinaïkos en Ligue Europa et l'OL en championnat, Bruno Genesio reste serein.

Stade rennais-Panathinaïkos / Bruno Genesio : « La pression n'est jamais très bonne conseillère »

Bruno, quels changements allez-vous faire demain pour essayer de mettre fin à cette spirale négative ?
(Il sourit.) Je ne vais pas vous dire quels changements je vais faire demain. Dans l’approche, je ne vais pas vous le dire non plus.

Dans ce cas, vous pouvez donner au moins le diagnostic que vous faites ?
Il est quasiment le même depuis le début de saison, c’est ce qui m’embête le plus. Quand vous êtes entraîneur, le travail c’est de trouver des solutions aux problèmes de l’équipe. Ils sont bien identifiés, à savoir qu’on a beaucoup d’occasions qu’on ne convertit pas et qu’on encaisse environ 50% de buts qu’on donne à l’adversaire sans qu’il ne fasse rien pour marquer. Une fois qu’on a constaté ça, il faut amener des solutions et pour l’instant, je ne les ai pas trouvées puisque ça se répète.

Commencez-vous à douter, à vous dire que vous avez déjà tenté beaucoup de choses ?
Je n’ai pas de doute. Je suis même paradoxalement plutôt serein J’ai confiance en mon groupe. Il y a aussi peut-être d’autres explications à ce qu’on vit, mais ce n’est pas maintenant que je vais vous les donner. Ils ont démontré, on a démontré qu’on était capable de surmonter les difficultés par le passé, ce n’est pas si vieux. Et si certains en doutent, grand bien leur fasse. En tout cas, je ne doute pas, j’ai confiance.

Vous avez installé un nouveau schéma avec Benjamin Bourigeaud à droite et Martin Terrier à gauche, est-ce que c’est quelque chose sur lequel il faut s’appuyer ? Et aussi, des joueurs comme Fabian Rieder, qu’on a peu vu, peuvent-ils être proches du onze ?
Il n’en n’est pas loin. La concurrence fait partie d’un des moteurs essentiels pour la compétition d’un groupe ambitieux. À Nice, j’ai mis Bourige à droite et Matin à gauche parce que ce sont deux joueurs qui avaient été très performants dans ce registre et j’avais aussi envie d’amener Ludo dans une autre position. Je trouve que notre première mi-temps a validé ces choix. Je sais que vous n’êtes pas tous d’accord avec moi, c’est normal, mais je maintiens qu’on doit rentrer devant au score à la pause. C’était le bon plan de jeu. Pour ceux qui n’ont pas joué, ils sont à ma disposition, ils sont prêts et si j’estime que certains doivent débuter, ils débuteront.

Comment expliquez votre visage différente en Coupe d’Europe ?
Difficile de l’expliquer. Je pense qu’on est dans une compétition où on a tout à gagner. En Coupe d’Europe, on sait qu’on a l’objectif de sortir des poules et de faire le mieux possible, si on le fait en la gagnant c’est top. Mais on n’a pas l’obligation d’aller la gagner, si on peut le faire tant mieux. Peut-être que c’est aussi ça qui fait qu’on joue de manière plus relâchée dans cette compétition et qu’en championnat, où on a affiché des ambitions très élevées et que le groupe reste assez jeune, peut-être qu’on joue avec une pression négative qui ne nous permet pas d’être dans les zones de vérité pleinement en confiance pour convertir nos occasions et éviter certaines erreurs défensives.

Personnellement, comment vivez-vous cette situation ?
J’ai l’habitude, j’ai un peu d’expérience, j’ai vécu des moments encore plus compliqués dans mon club précédent. J’ai appris à prendre beaucoup de recul, déjà parce que je n’ai pas de réseaux sociaux. Dans ces périodes-là, je ne lis pas les revues de presse pour que ça ne me contamine pas l’esprit. Quand j’ai mes amis au téléphone, je ne parle pas de foot. Évidemment que je me remets en question, sinon il faudrait que je change de métier. Je me pose des questions. On parle beaucoup en individuel avec les joueurs pour trouver les réponses, c’est ça notre métier. Le diagnostic, beaucoup de gens peuvent le faire. Notre métier, c’est de le faire et de trouver des solutions. C’est une période où je réfléchis beaucoup, je m’interroge, je consulte pour les trouver.

On pourrait penser que c’est une semaine importante pour vous, il n’y a pas de pression par rapport à ça ?
J’ai zéro pression. J’ai juste envie de gagner les deux matchs, pour se placer idéalement en Coupe d’Europe pour la qualification et pour retrouver en championnat une dynamique qui nous fuit depuis début de saison. Ce sont les deux choses qui m’animent et auxquelles je pense aujourd’hui, mais sans pression. Elle n’est jamais très bonne conseillère et ne débouche jamais sur quelque chose de positif. Je suis lucide, mais je n’ai pas de pression.

Sur quels joueurs pouvez-vous vous appuyer pour faire basculer les choses et insuffler du positif ?
On a plusieurs joueurs cadres dans cette équipe qui ont plus d’expérience que les autres : Steve, Nemanja, Bourige notre capitaine... Je pense aussi à Ludo Blas qui commence à avoir de la maturité et de l’expérience. Je pense aussi et surtout au coach et au staff, c’est aussi à nous d’amener ça. J’ai un discours, il doit être relayé, appuyé par les joueurs qui ont cette légitimité. J’ai pris deux exemples cette semaine avec certains de mes joueurs. Le premier, c’est le match au Pana, où il se passe un évènement entre Nemanja et Jeanuël qui a entraîné une sorte de révolte et qui a fédéré l’équipe autour de ça. Le deuxième, c’est ici contre Nantes, on est à 1-1, on a un début de seconde période compliquée et il y a l’altercation entre Bourigeaud et Moutoussamy qui réveille un peu tout le monde. Parfois, c’est ça avoir du caractère. Si c’est tous les matchs, ce n’est pas normal, mais de temps en temps c’est ce dont on a besoin. J’ai un groupe extraordinaire avec des très bons joueurs et des hommes top, ceux qui jouent ceux qui ne jouent pas, ce sont des garçons très respectueux. Parfois, peut-être que c’est bien que ce ne soit pas toujours moi qui pète un peu les câbles. Si c’est tous les matchs, c’est embêtant, c’est qu’il nous manque quelque chose.

Vos réactions (9 commentaires)Commenter
Lolo 8 novembre 2023 à 19h28

0 pression, ça sent le départ en retraite
La quille bruno
Tu pourras aller à la pêche bientôt

Bon mais essaye de faire le boulot jusqu’au bout quand même
Nous emmene pas en ligue 2

manilalegrand8 novembre 2023 à 19h58

« La concurrence fait partie d’un des moteurs essentiels pour la compétition d’un groupe ambitieux ». C’est Génésio qui l’affirme et je suis d’accord avec lui, mais alors Bruno, applique la pour la défense et mets sur le banc le dormeur qui erre devant Mandanda.

CondateFan8 novembre 2023 à 20h11

Le Coach a raison, jouer sous pression, je confirme, c’est pas une bonne idée. Avec des potes cet été, en vacances,après cinq six pressions chacun, on a décidé de jouer au foot et de se faire un petit match. Vous auriez vu le truc, un carnage, la pression nous avait tous transformé en Warmed Omari.
En revanche, et Bruno l’affirme très sobrement, sans pression, le Stade Rennais pourrait bien aller au bout et gagner l’europa league.
Le Grand Bruno Genesio est-il imbu à ce point de lui même ou essaie-t-il de nous bourrer non pas la gueule, mais le Mou ?

Cyrille 8 novembre 2023 à 20h34

C’est qu’il doit’être sous pression cette saison, vu les résultats. ( Étant donné que la pression n’est pas bonne conseillère).

pascalou 8 novembre 2023 à 20h46

Si j’ai bien compris si on joue la descente alors on a des chances de gagner le championnat comme pour l’europa ligue on peut aller au bout sur un malentendu.Excellente communication …
Et omari titulaire en équipe de France si on suit le raisonnement.
Je suis bluffé vivement demain soir .

Hervé8 novembre 2023 à 21h09

Il va finir par devoir rendre des comptes au club et aux supporters qui payent leurs places,un peu de respect ! réveillez vous !

mich359 novembre 2023 à 09h17

Même sans pression Mr Génésio prend de mauvaises décisions alors un peu de pression ne peut pas lui faire du mal.Une caissière de supermarché a elle aussi la pression et elle a pas votre salaire .Allez entrainer a Marseille , là il y a de la pression ,pas a Rennes . J’en ai marre d’assister a des matchs d’un tel niveau ,a un tarif bientôt inaccessible . J’en veux pour mon pognon , et ne pas voir une équipe même pas capable de faire physiquement 2 matchs par semaine avec un rendement si médiocre .

Bernard 9 novembre 2023 à 11h44

Communication hallucinante !
Dans le deni et la provocation, les journalistes et les supporters apprécieront...

John.p9 novembre 2023 à 18h08

Pourtant sans « pression », il ne pourra nous ennivrer de bonheur après chaque buts.il n’aime sans doute pas la bière,mais la défaite pourrait bien en être une pour lui ( de mise en ? ) ou en ⚰️ du monde du foot.

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