Scores Rennes en direct
23 mai 2007 | à 02h35

Le sprint final

Nous y voici ! L'ultime volet de cette saison en 38 épisodes, celui où les situations se dénouent, et où chaque club est fixé sur son sort. Chaque saison, pour une qualification européenne, un maintien, ou un titre de champion en d'autres temps, les prétendants ne manquent pas, mais les déçus sont nombreux. Regard rétrospectif sur la façon dont le Stade Rennais a déjà pu gérer ce genre de situation lors des dix dernières années...

Le sprint final

1997-1998 : Kaba Diawara sauve les meubles

Revenu en D1 depuis 1994, le Stade Rennais doit se maintenir pour mieux grandir. En cette saison 1997-1998, Guy David est aux manettes, et Rennes - avant la dernière journée - se retrouve au cœur d’un match à trois en compagnie de Strasbourg (un point devant) et Guingamp (un point derrière), les Costarmoricains étant premiers relégables.

Bien vite, Strasbourg va prendre les devants, et se sauve en dominant largement Montpellier à la Meinau (3-0). Le match oppose donc réellement Guingampais et Rennais, et l’on sait donc que l’un des deux représentants bretons devra descendre.
Guingamp joue à Cannes, encaisse rapidement un but, et se retrouve mené à la mi-temps. Rassurant pour les « Rouge et Noir » qui ne parviennent pas à marquer face à Toulouse. Mais dès le début de seconde période, Tasfaout égalise pour l’En Avant, puis Daniel Moreira donne l’avantage et un maintien virtuel aux Costarmoricains. Pendant 18 minutes, Rennes est au purgatoire.

Jusqu’à... jusqu’à ce que Kaba Diawara sorte de sa boîte, et ouvre le score pour le Stade Rennais. Un but synonyme de maintien, et Guingamp, malgré un troisième but - encore marqué par Moreira - doit retourner en D2.

1998-1999 : Statu-quo

Au terme de l’une des plus belles saisons de son histoire, le Stade Rennais fraîchement reprit par Paul Le Guen est 5e du classement avant le dernier match. La troisième place est néanmoins accessible, pour peu que les Rennais fassent mieux que Lyon et Monaco.
Le déplacement à Auxerre qui lutte pour sa survie est néanmoins difficile, et les espoirs rennais vont vite se réduire.

D’abord par la faute de Lyonnais et Monégasques qui vont vite prendre l’avantage dans leurs matches respectifs. Ensuite parce qu’Auxerre va plier l’affaire dès la première mi-temps avec deux buts signés Pedro Reyes et Bernard Diomède.
Lyonnais et Monégasques victorieux, un succès rennais en Bourgogne n’aurait servi à rien sinon à envoyer les Icaunais en Division 2. Au terme de la dernière journée, la position des Rennais au classement reste inchangée.

1999-2000 : Au coude à coude avec Nancy

Après une saison chaotique, la deuxième de Paul Le Guen à la tête de l’équipe, le Stade Rennais est obligé de l’emporter pour se maintenir en Ligue 1. L’AS Nancy-Lorraine, premier relégable, n’est qu’à un point derrière. La réception Route de Lorient du FC Metz est donc synonyme de victoire obligatoire, alors que les Nancéens reçoivent Auxerre.

La première mi-temps ne décante rien, les scores restant nuls et vierges sur les deux terrains. Autre club menacé par la descente, le FC Nantes a ouvert le score au Havre et s’est mis à l’abri.
Quasi simultanément, Rennes et Nancy prennent l’avantage, respectivement par l’intermédiaire de Yoann Bigné et de Tony Cascarino. Les « Rouge et Noir » ne céderont pas à la pression, et rajouteront un deuxième but, grâce à Christophe Le Roux. Le doublé de Cascarino ne changera donc rien, Nancy descend, Rennes se sauve.

2002-2003 : Le maintien en deuxième mi-temps

À l’aube de la dernière journée, le Stade Rennais est en mauvaise posture, à la suite d’une saison difficile où Philippe Bergeroo puis Vahid Halilhodzic auront occupé le poste d’entraîneur.
Encore une fois premier non-relégable, un point devant Sedan et deux devant Le Havre, les Rennais sauvent leur peau en venant à bout de Montpellier (3-1). L’ouverture du score de Monterrubio lance bien la partie (5ème minute), mais le Montpelliérain Julio Colombo égalise une dizaine de minutes plus tard. À la mi-temps, alors que Le Havre mène sur sa pelouse, le Stade est virtuellement en Ligue 2.
Heureusement en début de seconde période, les Rennais obtiennent un penalty que se charge de transformer Monterrubio. À une vingtaine de minutes du coup de sifflet final, Frédéric Piquionne vient parachever la victoire bretonne, celle qui maintient une nouvelle fois le Stade Rennais en Ligue 1.

2004-2005 : L’UEFA malgré la défaite

Ce jour du 28 mai 2005, beaucoup de Rennais s’en souviennent encore...
Après une écrasante victoire contre Strasbourg (4-0) lors de la 37ème journée, le Stade Rennais pointe à la 4ème place du classement, qualificative pour la Coupe de l’UEFA. Mais le club breton a tout à craindre de son déplacement au Parc des Princes, ne pouvant pas mathématiquement accéder à la 3ème place, et pourchassé par une meute de trois poursuivants : Marseille (à un point), ainsi que Saint-Étienne et Auxerre (à deux points).
Les Stéphanois tenus en échec à Monaco et les Auxerrois battus chez eux par Lille, Marseille est le principal rival des « Rouge et Noir ». Le match des Olympiens à Bordeaux sera le fil rouge de la soirée des supporters rennais.

Le Stade Rennais possède néanmoins un avantage important sur Marseille ce soir-là : sa différence de buts nettement supérieure. Le seul cas de figure à éviter est une victoire marseillaise à Bordeaux, qui obligerait les joueurs de Laszlo Bölöni à s’imposer contre Paris Saint-Germain.
Les choses commençent plutôt bien. Laslandes ouvre le score pour Bordeaux au quart d’heure de jeu. Mais Marseille revient et prend même l’avantage par Luyindula puis Fiorèse. À la mi-temps, Marseille mène 2-1, et s’est emparé de la 4ème place.
Au retour des vestiaires, les choses de mal en pis alors que Pauleta ouvre la marque dans un angle fermé : définitivement, les Rennais doivent s’en remettre à Bordeaux, puisqu’ils ne réussiront pas à s’imposer au Parc.

Peu après l’heure de jeu, les Bordelais obtiennent un penalty, et Meriem redonne l’espoir à Rennes en le transformant. Un espoir qui se transforme carrément en joie lorsque Francia donne l’avantage aux Bordelais à 5 minutes de la fin. L’égalisation tardive de Luyindula sur penalty n’y changera rien : le Stade Rennais se qualifie pour la première fois de son histoire pour la Coupe de l’UEFA.

2005-2006 : Tombés de haut

L’espace de quelques jours, après sa victoire à domicile contre Sochaux (2-1, 34ème journée), le Stade Rennais a touché du doigt la 3ème place qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions. Mais avant le coup d’envoi du Rennes - Lille de la dernière journée, il ne pointe plus qu’à la 5ème place, après une défaite et deux matches nuls.
S’il ne peut plus prétendre à la 3ème place, la Coupe de l’UEFA est encore accessible, mais il faut pour cela faire ce que Marseille n’avait pu réaliser la saison précédente. Ironie du sort, ce sont les Marseillais qui sont quatrièmes, et qui se déplacent une nouvelle fois à Bordeaux.

Alexander Frei, qui dispute son dernier match avec le Stade Rennais, décide de faire le plus beau cadeau d’adieu qui soit à ses supporters. Servi deux fois par Olivier Monterrubio, il donne un avantage de deux buts aux Rennais à la 65ème et une qualification virtuelle, Marseille étant toujours tenu en échec à Chaban-Delmas 0-0. Malheureusement, c’est à partir de ce moment là que les choses se gâtent. Les Rennais commencent à reculer, et plient sous la pression lilloise.
Soudain, tout est bousculé : Marseille ouvre le score, alors que Fauvergue réduit la marque pour Lille. Puis cataclysme, Bodmer égalise, plongeant tout un stade dans la stupeur.
L’égalisation tardive des Bordelais ne changera rien pour Rennes, mais privera les Marseillais de Ligue des Champions. Le Stade Rennais aura hérité du pire scénario, Lens et Auxerre passés devant le privant de toute compétition européenne.

Conclusion

En dix ans, le Stade Rennais se retrouve pour la septième fois en position de jouer ou le maintien, ou une place européenne. Quatre fois les Rennais ont atteint leur objectif - dont trois fois en l’emportant - n’échouant que deux fois - dont une fois alors qu’ils n’auraient rien pu faire.

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