Histoire

Originaire de Cancale, Frédéric Guilbert évolue avec l'US Saint-Malo lorsqu'il est recruté par le Stade rennais en 1952. Il reste deux ans avec les « Rouge et Noir », disputant deux petits matchs de première division. Guilbert part alors brièvement en Algérie, avant de rentrer dans l'hexagone, au Havre. Il reste de nombreuses saisons sous les couleurs du HAC, remportant même un titre de champion de D2 après avoir apporté une modeste contribution au succès de l'équipe première. Installé dans le port normand, il y décède en mai 1988, à 54 ans seulement.

Attaquant originaire du Gard, Pierre Dell'Oste débute sa carrière professionnelle avec le SO Montpellier, et fait ses armes en deuxième division. En 1967, il découvre la D1 en rejoignant l'AS Monaco, et s'affirme comme un bon espoir du football français. Après deux saisons sur le Rocher, il connaît les affres d'une relégation en D2, mais y reste tout de même. En 1970-1971, il marque ainsi dix-neuf buts à cet échelon sous les couleurs monégasques, et obtient la remontée cette année-là. Après un passage dans un Nîmes Olympique qui vit alors ses heures de gloire (vice-champion de France et qualifié pour la Coupe UEFA), Dell'Oste s'engage au Stade rennais en 1973. Il connaît alors deux première saisons mitigées, où il joue aussi bien comme avant-centre que sur l'aile gauche. En 1975, la relégation du club en D2 lui offre finalement une place de titulaire, pour ce qui sera sa meilleure saison bretonne. Partie prenante dans la remontée immédiate des Bretons en D1, Dell'Oste n'en profite finalement pas, puisqu'il est transféré en fin de saison à Montpellier, qui navigue alors en D3 après avoir changé de nom et être retourné au statut amateur. Il y reste une saison, puis finit sa carrière à Arles en deuxième division.

Buteur aux airs angéliques mais « dur » athlétiquement et travailleur face aux défenses, Marco Grassi arrive au Stade rennais en août 1994. Dès son premier match, son histoire d'amour avec le club rouge et noir débute par un but marqué et une victoire devant Bordeaux. Adroit face au but, il en inscrit quinze en championnat pour sa première saison, et contribue grandement au maintien d'un club tout juste remonté en Division 1. Sa deuxième saison, alors qu'il est handicapé par quelques problèmes physiques, est moins bonne, mais Grassi marque tout de même onze buts. Ayant séduit les cadors du championnat, il est transféré à l'AS Monaco. Champion de France avec l'équipe monégasque un an plus tard, il n'aura pourtant jamais le même rendement que lors de son époque rennaise. Il passe ensuite brièvement à Sion, Cannes, Lyon puis Nice, sans grand succès. En 2006, il devient président du FC Chiasso, le club de ses débuts, mais quitte ses fonctions en 2009.

Lorsque Silvester Takač débarque à Rennes en décembre 1966, son palmarès est déjà bien étoffé. Fort d'un titre de champion de Yougoslavie acquis avec son club formateur, le Vojvodina Novi Sad, l'attaquant yougoslave fait rapidement des ravages sur les pelouses hexagonales. Pour sa première demi-saison en Bretagne, « Takatch » marque neuf fois et se révèle comme un fin technicien. La saison suivante, Silvester Takač s'impose définitivement comme le « Monsieur plus » de l'équipe stadiste. Meilleur buteur du club avec quinze réalisations, il est malheureusement l'arbre qui cache la forêt rennaise. En effet, le SRUC ne trouve jamais son rythme de croisière et termine à la quatorzième place du championnat. Il effectue alors une dernière année en Ille-et-Vilaine (13 buts), avant de donner son accord au club belge du Standard de Liège. En l'espace de trois saisons sous la tunique rouge et noire, Silvester Takač marque 43 buts et joue 94 rencontres. Malgré lui, son transfert devient le feuilleton de l'été 1969. En effet, Takač ne recevant aucune nouvelle de son futur club, s'inquiète, et s'engage également avec l’Olympique de Marseille. Le Standard de Liège saisit alors la commission juridique du Groupement (ancêtre de la LFP) et obtient finalement gain de cause. En Belgique, la perle yougoslave rajoute deux lignes supplémentaires à son palmarès, en remportant deux titres de champion en 1970 et 1971. Il met un terme à sa carrière professionnelle de joueur en 1974, et en entame une autre carrière, comme entraîneur, dans la foulée. Il débute d’abord en Allemagne, avec les amateurs de Constance puis il devient vice-champion avec le FC Cologne en tant qu’entraîneur-adjoint, avant de prendre les rênes du RFC Liège en Belgique. Il entraîne par la suite les clubs français de Sochaux, du Racing Club de Paris et de l’OGC Nice, puis prend en charge le club marocain du Raja Casablanca et l'équipe tunisienne du CS Sfaxien entre 2001 et 2002.

Défenseur central originaire de Seine-Maritime, René Besse est affecté à l'équipe fédérale Clermont-Auvergne pour la saison 1943-1944. Dès la fin de la guerre, il rentre en Haute-Normandie pour jouer avec le FC Rouen. Également passé par Saint-Étienne et Le Havre, il signe au Stade rennais en 1951. Durant ses trois saisons en Bretagne, Besse n'est titulaire qu'épisodiquement, et dispute une soixantaine de matchs. En 1954, il quitte le club et prend sa retraite de footballeur.

Originaire de Rosporden dans le Finistère, Maurice Sellin devient à la sortie de la guerre l'un des premiers capitaines du tout jeune FC Nantes. D'abord sous statut amateur, le club ligérien accède au professionnalisme en 1945, ce qui permet à Sellin de faire ses débuts en D2. Remarqué par le Stade rennais, il est recruté par les Rouge et noir en 1946, moyennant 500.000 francs. Sellin reste sept saisons à Rennes, sans jamais devenir totalement titulaire, concurrencé en défense par les Henri Guérin, Robert Hennequin, Jean Combot et autres Marcel Mansat. En 1953, alors que le club est relégué en D2, Maurice Sellin revient lui au statut amateur en rejoignant l'UCK Vannes. Il passe ensuite sa retraite à Nantes, et meurt en août 2016, à l'âge de 96 ans.

Formé au Stade rennais, Gwen Corbin dispute une rencontre avec l'équipe première en 1995. Titulaire au stade de la Meinau face à Strasbourg, il ne peut empêcher la défaite des « Rouge et Noir » (1-3). Quittant le club en 1996, il rejoint l'AS Angoulême en National, puis la GSI Pontivy, mais une série de blessures vient rapidement mettre un terme à sa carrière de joueur. Corbin décide alors de passer ses diplômes d'éducateur, et rejoint ensuite le FC Guichen, dont il est l'entraîneur principal depuis 2003.

Ennuyé en défense par le forfait longue durée de Nikolay Iliev, le Stade rennais cherche un joueur capable de renforcer son arrière-garde au début de l'hiver 1994. Son choix se porte sur Brian Jensen, un international danois qui n'avait jusque-là évolué en professionnel que sous les couleurs de Brondby. Jensen s'impose en Bretagne, et son contrat de six mois, signé en décembre 1994, est bientôt suivi d'une prolongation de trois ans. Pourtant, il ne sera jamais un titulaire régulier les saisons suivantes, concurrencé par d'autres défenseurs arrivés entre-temps. Conséquence, il signe en 1997 à l'AS Cannes, mais son séjour sur la Côte d'Azur sera bref. Il retourne ensuite à Brondby, mais sa fin de carrière est gâchée par une grosse blessure au pied.

Gardien de but briochin, Guy Rouxel est le titulaire dans les cages du Stade rennais durant plusieurs saisons de l'après-guerre. Remplaçant de Georges Hatz en 1947-1948, Rouxel devient ensuite titulaire durant trois saisons, avant d'être supplanté par Louis Pinat. International B, il quitte Rennes en 1952 pour continuer sa carrière à Toulouse, qu'il aide à faire remonter en D1. En 1955 et jusqu'en 1957, il termine sa carrière professionnelle avec le FC Grenoble en deuxième division. Rouxel revient alors à Saint-Brieuc pour devenir durant quelques années entraîneur-joueur du Stade briochin. Son fils Serge deviendra d'ailleurs ensuite président du club costarmoricain.

Lorsque le Stade rennais le recrute en 2002, Georgi Ivanov est une vedette dans son pays. International, joueur bulgare de l'année en 2000 et 2001, meilleur buteur du championnat local, multiple champion de Bulgarie avec le Levski Sofia, cet attaquant se révèle pourtant être un flop monumental. Très lent, il est rapidement écarté de l'équipe première avec laquelle il ne marque aucun but. Après une saison blanche en Bretagne, il est prêté un an dans son club de toujours, le Levski. Transféré l'année suivante en Turquie, il fait ensuite des aller-retours réguliers entre le Levski et d'autres clubs étrangers. Prenant sa retraite en 2009, il devient directeur sportif du Levski, qu'il entraîne même pendant plusieurs mois lors de la saison 2009-2010, mais finit par quitter le club en 2012. Ivanov est alors nommé entraîneur du Lokomotiv Plovdiv, mais quitte ses fonctions après une seule journée passée dans son nouveau club. Quelques mois plus tard, il prend en main les destinées du Cherno More Varna, en D1 bulgare. Un poste qu'il occupe durant une saison et demie.